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Harry Durimel

En visite à Marrakech, inauguration d'un prototype conçu par un ingénieur guadeloupéen

Dernière mise à jour : 1 juin 2021



Chers amis, Je suis actuellement à Marrakech, au MAROC, où j’accompagne Mme BOREL-LINCERTAIN et M. Jocelyn MIRRE à l’inauguration d’un prototype conçu par un ingénieur guadeloupéen, Nicolas UGOLIN.

Inutile de vous dire combien je suis émerveillé par ce projet exemplaire, qui devrait contribuer à la réduction de la dépendance de la Guadeloupe aux énergies fossiles. Comme le reconnaît la presse nationale, pour une fois, la Guadeloupe est à l’avant garde en matière de transition énergétique. Et c’est ce dynamisme de la politique énergétique que j’anime, en ma qualité de Président de la Commission régionale des énergies, qui a conduit la Région Aquitaine à nous inviter ce vendredi 14/2/14, à Bordeaux, pour partager notre expérience en la matière. Retour au pays samedi, pour poursuivre la campagne des élections municipales.

Pour en savoir plus sur ce procédé révolutionnaire, lisez la suite de cet article et regardez le reportage réalisé par une équipe de CANAL 10, jeudi 13/2. Le procédé consiste, grâce à l’énergie solaire, à générer des combustibles et de l'électricité, à partir de composés carbonés hétérogènes et humides, sans émission de gaz à effet de serre, et ce, de manière autonome en énergie. Ce projet est porté par une entreprise située à Baie-Mahault, Num-Smo-Technologies (NST), gérée par Nicolas UGOLIN lui-même, avec, comme partenaires, trois autres jeunes guadeloupéens. L'entreprise travaille en étroite collaboration avec des laboratoires de l’Université des Antilles et de la Guyane. Ce principe innovant, intitulé SMO, permet de réaliser une pyrolyse solaire à très haute température des déchets injectés et de produire du charbon végétal, voire la gazéification des déchets et l’obtention de syngaz (gaz de synthèse). Cette étape de transformation ne nécessite pas l’utilisation d’énergies fossiles et donc d’émission de CO2, contrairement à l’incinération. La phase 1 du prototype est assemblé entièrement. Les pièces maîtresses que sont le four solaire, comprenant le jeu de panneaux et la tuyauterie sont finis, de même que les dispositifs d'introduction des déchets et de récupération de leur transformation. Il manque toutefois la phase 2, partie relative à la fabrication de carburant, via le procédé Fischer Tropsch. De février à juin 2014, différents tests seront menés afin d'éprouver les pièces mécaniques en fonctionnement et de valider la thermodynamique. A l'issue de cette phase majeure qui entérinera la viabilité de la phase 1 du prototype, il sera transféré en Guadeloupe. Là, débuteront des expérimentations avec des déchets verts et cartons locaux. A terme, cette unité pilote servira de vitrine de démonstration pour des acheteurs extérieurs, notamment des pays de la Caraïbe La Région Guadeloupe, à travers son PRERURE (Plan régional de promotion des énergies renouvelables et d’utilisation rationnelle de l’énergie) et son Habilitation à faire la loi dans le domaine de l’énergie, a inscrit le développement des énergies renouvelables et la maîtrise de la consommation énergétique comme des priorités. Son soutien à ce projet porté par des guadeloupéens, en joint venture avec des marocains, relève de cette même dynamique. Le choix de la fabrication des pièces par des industriels marocains est une réponse astucieuse de jeunes guadeloupéens aux surcoûts qui seraient générés par sa réalisation en Europe. Son appui aux projets collaboratifs innovants, portés par des membres de Synergîle, témoigne aussi de son engagement fort en faveur de l'innovation. La collectivité régionale s'est également fortement mobilisée aux côtés des acteurs du territoire sur le sujet du traitement des déchets et de la structuration des filières de recyclage. Le projet porté par l'entreprise NST cristallise ces problématiques. Il illustre la volonté de la collectivité de faire de la Guadeloupe un territoire exemplaire en matière énergétique et démonstrateur, vitrine d'une expertise et d'un savoir-faire de rang international.

Budget : La phase 1 : études et définition des pièces Maître d’ouvrage (NST)138 995,20 €. 31,6 %

OSEO (avance remboursable) 150 000 € 34,2 %

Région (CR/10-1147 & CR/13-182)150 000 €. 34,2 %

Total 438 995,20 €. Cette phase a été soldée en décembre 2013. La phase 2 : assemblage et construction du prototype Maître d’ouvrage (NST) 422 000 €. 73.8 %

Région (CR/12-1255) 150 000 €. 26,2 %

Total 572 000 €. Le service attend le rapport final afin de solder cette seconde tranche. Soit un total : Maître d’ouvrage (NST)560 995,20 €. 55,5 %

OSEO (avance remboursable) 150 000 € 14,8 %

Région 300 000 €. 29,7 %

Total 1 010 995,20 €.

La SAGIPAR interviendrait également à hauteur de 250 000 €.

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