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Harry Durimel

Interviewé par France-Antilles : une grande envie de transformer Pointe-à-Pitre

Dernière mise à jour : 31 mai 2021


La Guadeloupe a besoin, pour changer de cap et prendre une direction d’avenir, d’hommes et de femmes avec des idées nouvelles. Aujourd’hui, à 50 ans, l’activiste que j’ai été s’est assagi et j’ai envie de participer à la gestion de mon pays, d’accéder à des responsabilités publiques et de mettre à la disposition de mon pays : mes connaissances, mon courage, ma disponibilité, et ma farouche ténacité. En mars 2008, je serai à la tête d’une liste qui briguera la prise en main de la Mairie de Pointe-à-Pitre, ville dont mon grand-père, Amédée FENGAROL, fut élu maire en 1951, sans avoir pu effectuer son mandat, assassiné qu’il a été, le soir même de son élection.

Je suis passionnément attiré par les riches possibilités qu’offre la vie dans les villes et les défis qu’elle pose.

Je me sens habité par une grande envie de transformer Pointe-à-Pitre, de lui redonner vie et la certitude d’y parvenir.

NB : contrairement à ce qu'écrit France-Antilles, je n'entends pas surfer sur le drame de la contamination de nos sols au chlordécone, mais sur la constance de mon engagement en faveur de l'environnement, des Droits de l'Homme et des Libertés. Comment doit-on considérer votre candidature, comme une promesse du renouveau à Pointe-à-Pitre ? Face aux défis que doit affronter la ville de Pointe-à-Pitre (concurrence d'autres communes périphériques, pollutions, risques majeurs, encombrements, déclin démographique, ségrégation urbaine, insécurité, déficit démocratique) et avec les atouts qui sont les siens (économiques, technologiques, universitaires, associatifs et multiculturels), il est nécessaire d'offrir de nouvelles perspectives aux habitantes et aux habitants de la « capitale » de la Guadeloupe. La crise actuelle de la politique traduit l'incapacité des partis traditionnels à proposer une vision d'avenir et à mettre en débat un projet alternatif réaliste. Elle met en évidence le décalage qui existe entre les attentes de la population et l'offre des dirigeants de la politique. Car l'abstention de beaucoup d'électeurs exprime moins le refus de la politique que le rejet des comportements de ceux qui s'en servent au lieu de la servir, qui font des promesses sans les tenir, cumulent les mandats, et considèrent les citoyens comme des êtres mineurs. Quelle philosphie gouverne la liste que vous conduisez ? Notre liste veut donner à la politique les couleurs de la démocratie locale, toujours selon notre devise « Penser global, Agir local » Elle veut agir localement sans fermer les yeux sur les enjeux caribéens, nationaux, européens et mondiaux de son engagement politique. Elle réunit celles et ceux qui, dans leur diversité, veulent construire un projet fondé sur les spécificités antillaises que sont la rencontre et le dialogue des cultures, sur la démocratie participative, les innovations sociales et techniques et une gestion responsable des deniers publics. Ce projet pour Pointe-à-Pitre privilégie le débat, le pluralisme des choix et la collégialité des décisions ainsi que l'implication des habitants et de leurs associations, dans l'élaboration et la mise en œuvre des actions. Quels sont les objectifs majeurs de ce projet ? Ce projet est orienté vers trois objectifs majeurs; d'abord construire une ville solidaire, multiculturelle, faisant toute sa place à la diversité de sa population au sein d'un milieu socio-économique et culturel à rendre plus attractif et convivial. Aménager une ville écologique accueillante et accessible, agréable à vivre, ayant le souci de la sûreté urbaine et celui d'assurer un avenir aux générations actuelles et futures. Le troisième objectif est de promouvoir une ville citoyenne en favorisant les initiatives individuelles et collectives et en donnant aux habitants une nouvelle capacité de s'approprier les choix politiques. A vous entendre, on croirait que l'on a atteint la panacée pour la construction d'une nouvelle ville ? Notre liste propose une politique novatrice aux habitants et aux acteurs socio-économiques soucieux d'un développement social et territorial de qualité. Elle offre un choix à ceux qui espéraient davantage ou autre chose de la majorité actuelle ou qui, lassés de quarante années de règne des Bangou, parents, amis et alliés, de promesses non tenues, s'abstenaient de voter ou votaient, par dépit, pour « l’opposition », quelle qu’elle soit. Mais elle offre également un choix aux nouveaux citoyens impatients de réaliser leurs espérances, qu'il s'agisse de jeunes adultes ou d'immigrés en mal d'intégration dans la cité. La liste des écologistes et des citoyens actifs, « OXYGENE »,veut renouveler la politique avec tous ceux qui souhaitent participer, enfin, aux décisions qui les concernent dans la vie locale. Un Conseil municipal peut faire beaucoup s'il est animé par une forte volonté politique. Mais il peut davantage encore quand les habitants de la ville sont pour lui des partenaires critiques et entreprenants, désireux de participer aux débats et de contribuer aux décisions. Qu'entendez-vous mettre en œuvre pour rendre Pointe-à-Pitre plus sûre, pour les personnes ? Avec le droit à la liberté de conscience, le droit de sûreté est le premier des droits de l'homme dans la cité. La sécurité des biens et des personnes doit être l'affaire de tous dans la ville. Elle passe surtout par la prévention, la priorité des priorités, qui dit bien comment une ville est gouvernée, comment ses habitants sont des citoyens, au sens plein du terme, s’ils se sentent partie prenante de la défense du bien commun. Elle passe par le rappel de la loi et son application avec la sévérité qui convient à l'encontre de ceux qui commettent des délits. Elle passe aussi par la réparation apportée aux victimes oubliées par des politiques trop uniquement répressives.

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