Je suis à Saint-Malo depuis mercredi 27/10, en tant que membre du Comité du Tourisme de la Guadeloupe, afin de participer à l'encadrement et à l'évaluation de la " Route du Rhum 2010", événement de dimension internationale, suivi ici par des millions de visiteurs et téléspectateurs, une salle de presse comble, pas moins de 85 médias du monde entier, des skippers internationaux, des sponsors majeurs, le MEGA événement quoi !
Je ne vous cache pas que pendant longtemps, enfermé dans les stigmates de notre douloureuse histoire et traumatisé par des croyances populaires relatives à des grains de beauté sur les plats de mes mains qui augureraient de mort par noyade, j'étais plutôt réfractaires à tout ce qui consiste à braver les océans, voire tout simplement nager où je n'avais pas pied et je me plaisais à répondre à mes amis qui se moquaient de ma peur de la mer :" à chacun son élément car je n'ai jamais rencontré un poisson à la rue Frébault".
Mais aujourd'hui, à force de voir d'autres humains comme moi s'adonner aux plaisirs de la mer, développer les métiers liés à la mer, vivre leur dimension d'habitants de bod'lanmè, l'élu écologiste que je suis, qui cherche à créer de l'activité économique, des emplois, et tisser du lien social, en se fondant sur nos ressources disponibles localement, se doit de briser tout complexe, surmonter tout atavisme et explorer toutes les pistes qu'offrent notre si belle nature, notre riche biodiversité.
En tout cas les bretons, et singulièrement, les gens de Saint-Malo, ne s'y sont pas trompés et ont développé, autour du départ de la Route du Rhum, une véritable industrie touristique dont TOUT le monde tire profit. Les Malouins se sont emparés de la Route du rhum 2010 et en tirent un PROFIT ENORME et INDISCUTABLE.
Pani place en restaurant, runm ka van'n kon dlo an tout' kafé, artistes, bars, restaurants, hôteliers, bricoleurs, boutiques de souvenir, “tout le monde il est content à Saint-Malo”. Saint-Malo sent les Antilles et je crois que, outre la chaleur humaine que nous emmenons et que nous semblons partager avec le bretons, cela tisse nécessairement des liens entre les millions de visiteurs, d'ici et de là-bas, qui se croisent à Saint-Malo.
C'est un véritable défi, pour nous guadeloupéens, qui sommes à l'arrivée, à l'autre bout d'un tel MEGA événement, de ne pas en récolter des miettes. Fort de nos atouts, notamment, la créativité de nos artistes, les saveurs de notre cuisine, la beauté de nos paysages, nos plages, nos rivières, la sympathie de nos taximen, de nos machan' pistach, sik a koko, bokit et autres, nous devrions, nous aussi, TIRER PROFIT d'un tel événement, je me répète, d'une dimension internationale!!! J'ai rencontré le promoteur de la "Route du Rhum", par l'intermédiaire du directeur de la communication de PEN DUICK, Mathieu SARRAULT, le fils d'un couple d'amis de Saint-Malo et Paris, que j'ai connu adolescent (qui a été heureux de me retrouver ici et que je serai à mon tour heureux d'accueillir en Guadeloupe, lorsqu'il y arrivera dans quelques jours).
Cette rencontre m'a permis d'avoir en main le rapport des mesures prises par l'organisateur pour veiller au respect des contraintes imposées par les directives du programme européen "Natura 2000" et afficher le caractère éminemment écologique de la navigation à voile. Mes interlocuteurs de PEN DUICK m'ont donné le sentiment de partager avec moi l'Amour de la nature et les préoccupations du développement durable.
Il n'y a que les c... qui ne changent pas d'avis.
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