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Harry Durimel

Le devenir de l'écologie politique dans le contexte Guadeloupéen, au lendemain du Grenelle de l'envi




Après les annonces faites par le Président de la République à l’issue du «Grenelle de l’environnement», et eu égard au soudain engouement pour l’environnement de la part des hommes politiques de tout bord, d’aucuns osent poser la question : à quoi servent désormais les écologistes ? En effet, dès lors que de nombreuses mesures, proposées depuis des années par les partis et associations écologistes, sont retenues par le gouvernement, certains en viennent à s’interroger sur l’utilité des mouvements écologistes sur le plan politique, comme si on pourrait faire de l’Ecologie sans les Ecologistes.

Que l’on ne s’y méprenne point ! L’écologie politique a un véritable avenir, à condition de savoir transformer notre position jusque là de contestataire, en un mouvement dynamique et tolérant. Nous devons nous renouveler profondément, sans renier les acquis de nos luttes. Nul ne pourra contester que, sans les efforts accumulés depuis des décennies par les écologistes, le «Grenelle de l’Environnement» aurait été impossible. Il est certes vrai que c’est aussi parce que, globalement, une partie du monde économique a compris les opportunités liées à l’apparition du marché des nouvelles technologies environnementales. Enfin il est devenu évident pour certains hommes politiques, que la société française était mûre pour entrer dans la réalité de L’URGENCE ECOLOGIQUE. Dès lors, la tâche de l’écologie politique est de penser un projet cohérent, global, et de proposer les solutions à la fois économiques et politiques permettant d’y parvenir. En quelque sorte, l’écologie politique se doit d’être à la fois un laboratoire d’idées pour comprendre et penser le nouveau développement, une source permanente de propositions à mettre en œuvre pour rendre possible, dans la durée, la révolution annoncée après le Grenelle. L'écologie politique a pour vocation de proposer des réformes de nos politiques publiques, prenant en compte les contraintes économiques, sociales et environnementales. Elle dépasse la simple défense de la nature pour embrasser le bien-être de l’Homme dans son milieu et sa capacité à préserver les équilibres vitaux de ce milieu. L’écologie touche à la Dignité, à la Liberté et à l’Egalité. Les changements climatiques, la protection des ressources naturelles, la lutte contre toutes les formes de pollutions, sont des enjeux qui méritent une prise en charge unitaire, loin de tout clivage. Traditionnellement, et encore aujourd’hui, les Verts se situent dans le camp de Gauche, c’est à dire traditionnellement humaniste, progressiste. Mais il convient de se demander si les notions de Droite et de Gauche correspondent encore à des réalités politiques, tout particulièrement en Guadeloupe ? Existe-t-il encore des identités propres à la Droite et à la Gauche, qui s'expriment en termes d'objectifs sociaux, de politique économique, de modes d’institutions ? Ou bien, les options politiques sont-elles déterminées par les contraintes de la finance et de la mondialisation, le mimétisme, la satisfaction d’intérêts partisans, les petites combines... ? Affranchissons nous de nos dogmes et de tout tabou, si c’est « l’intérêt général » qui nous anime Débattons tous ensemble de tout cela, et osons structurer l’espace politique local nous-mêmes, à l’aune de nos propres valeurs et repères et selon une ligne de démarcation historique, culturelle, économique, sociale et écologique. Cela s’impose d’autant plus qu’au niveau mondial, le clivage entre la Droite et la Gauche a manifestement perdu de son intensité par rapport aux années 1970 /1980, période durant laquelle il prenait la forme d’un affrontement manichéen entre projets de société antagoniques. Le processus d’homogénéisation culturelle et sociale qu’a connu la société au cours de la seconde moitié du vingtième siècle se traduit par une relative homogénéisation idéologique. Les positions des grands partis de gouvernement sont souvent très proches sur de nombreux sujets. La proportion des électeurs qui ne se reconnaissent ni dans la Gauche ni dans la Droite est en augmentation, tout particulièrement dans les jeunes générations. L'émergence de pensées et démarches transversales, issues de la société civile, témoigne d'un besoin fort de sortir du clivage Gauche - Droite pour trouver d'autres repères et proposer d'autres modalités d'engagement. En cela, nous pensons que les Verts Guadeloupe sont les mieux placés localement pour lancer un appel à tous ceux et celles qui ne se reconnaissent pas dans le clivage traditionnel Gauche/Droite, mais qui militent pour que l’action politique soit mise au service de l’Humain. En tout cas, à l’échelle des élections municipales, il y a lieu de s’affranchir de toutes attaches partisanes pour rassembler, autour des valeurs qui font la cohésion de la société guadeloupéenne, des citoyens actifs qui souhaitent participer à la redynamisation de leur ville.

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